Marie Nimier

Les inséparables, lecture dansée

Année de sortie: 2008

LES INSEPARABLES, lecture dansée

 

 

Avec : Fanny Cottençon ou Marie Nimier et Claudia Gradinger

"Il manque souvent aux lectures traditionnelles un relief ou une seconde dimension, quelque chose de visuel ou de sonore qui n'illustre pas (surtout pas) les mots de l'auteur mais qui leur donne une profondeur d'écho, qui les enchâsse dans une esthétique différente et dilate notre écoute, nous obligeant, nous auditeurs-spectateurs, à être partout à la fois. Dans le spectacle de Marie et Claudia, le corps de l'une fait résonner les phases de l'autre, un peu comme des coups portés sur une toile de tambour - le son est vaste, il dure, on croit l'entendre encore lorsqu'il a pris fin."

Marie NDiaye, écrivain, Bordeaux

 

 

 

 

À la sortie de son roman Les Inséparables en septembre 2008, Marie Nimier et Claudia Gradinger ont créé cette lecture dansée qui a déjà été jouée une dizaine de fois dans des théâtres, des médiathèques ou lors de festivals du livre ou de danse.

À la rentrée 2009-2010, le spectacle sera repris avec Fanny Cottençon dans le rôle de l’auteur. C’est une nouvelle aventure qui commence.

L’une lit, et l’autre danse, encore que…

À mi-chemin entre la lecture et le spectacle, Fanny Cottençon et Claudia Gradinger tracent le portrait de deux amies hors du commun. Deux amies de toujours, deux amies qui se comblent, est-ce qu'on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s'ajustent parfaitement, mais ne viennent pas de la même boîte. L'une dit avec son corps ce que l'autre cache derrière ses mots. Et il n'est pas besoin d'aller très loin, parfois, pour être dans un autre monde...

Cette lecture dansée dure environ 60 minutes. Elle pourra être suivie d’une rencontre.

 

 

Contact : Les princes de rien / cie@lesprincesderien.com / +33 (0)6 15 35 82 82

http://www.lesprincesderien.com/

Fanny Cottençon navigue entre théâtre, cinéma, télévision et  radio. Elle a obtenu un César pour son interprétation dans L’Etoile du Nord de Pierre Granier-Deferre. Ayant choisi ce métier pour les mots à dire, elle a découvert le bonheur de lire en public au festival de la correspondance de Grignan. Depuis, dès qu’elle le peut, elle participe à des manifestations comme  le Marathon des mots ou le festival d’Avignon et ses lectures en direct sur France Culture, pour donner à entendre des auteurs qu’elle aime. Et donner envie de lire.

 

Claudia Gradinger est une artiste suisse allemande (en 2006, elle présente Foire de Beauté au Centre Culturel Suisse de Paris).

Chorégraphe, elle bâtit au sein de sa compagnie “Les princes de rien” des projets qui convoquent des artistes peintres, des vielles dames et des vaches... Son travail s’inscrit dans les circuits de la danse mais aussi dans des musées, des galeries et dans la rue. Parmi ses créations personnelles son solo Aufgeräumtes Herz a été joué plus de 60 fois en France et à l’étranger.

Danseuse, elle travaille entre autres avec Beau Geste, Jean Gaudin et Robert Seyfried.

 

 

Marie Nimier est l'auteur de dix romans publiés chez Gallimard, traduits dans une quinzaine de pays, dont La girafe, L’Hypnotisme à la portée de tous, Anatomie d’un Chœur, La Reine du Silence (prix Médicis 2004) et Photo-Photo, de chansons et de pièces de théâtre.

Après sa collaboration avec le chorégraphe Dominique Boivin (À quoi tu penses ?, Théâtre National de Chaillot, février 2007, ainsi que de nombreuses représentations en France et à l’étranger), Marie Nimier poursuit ici un travail de création qui mêle intimement la danse et le texte.

 

 

L’Ogre à Plumes, Paris, 28/09/08

Médiathèque de Louviers, le 24/10/08

Salon du Livre de Creil, le 23/11/08

Théâtre Éphéméride, Val de Reuil, le 12/12/08

Mairie du 10ème, Paris, dans le cadre des « Mercredix de l’Art » le 28/01/09

Salon du Livre de Nîmes, Carré d'Art, 01/02/09

Amphithéâtre de Pornic, 19 et 20/03/09 (tout public et scolaires)

Escale du Livre, TNB Bordeaux, 04/04/09

Fête du livre de Nice, Théâtre de la photographie et de l’image, 13/06/09

Temps d’aimer, Amphithéâtre de Biarritz, 12/09/09

Cafés littéraires, Auditorium de Montélimar, 03/10/09

La Plage aux Ecrivains, Arcachon, 08/05/2010

Théâtre des Chalands, Val de Reuil, 13/11/2010

Théâtre Le Rive Gauche, Saint Etienne du Rouvray, 26/11/2010

Médiathèque de la Meinau, Strasbourg, janvier 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Inséparables, lecture dansée par Claudia Gradinger et Marie Nimier

Interview : Justine Barbe

 

 

- Avant Claudia Gradinger, vous aviez déjà travaillé avec un chorégraphe (Dominique Boivin, de la Compagnie Beau Geste), pourquoi un tel intérêt pour la danse ?

Je ne travaille pas avec des chorégraphes simplement parce que je suis passionnée de danse.

En fait, j’ai été attirée par des personnes exigeantes, curieuses, et surtout très libres, sans idées préconçues de ce que devra être le résultat du travail. Des personnes très ouvertes aux différentes collaborations, et curieuses de travailler avec et autour de ces mots qui ne font traditionnellement pas partie de leur matière première. Il s’agirait pour le danseur de parler au delà du langage, ou plutôt d’inventer un langage muet, voilà une question intéressante pour quelqu’un qui a écrit La reine du silence.

 

- Comment vous est venue l’idée de travailler avec Claudia Gradinger ?

 

Claudia Gradinger m’a proposé de travailler avec elle à l’issue d’une expérience que nous avions fait autour d’un texte sur un… ficus ! Je venais de terminer l’écriture des Inséparables, je lui ai donné le manuscrit. Elle a tout de suite rebondi sur ce texte, et pensé qu’il y avait quelque chose à faire avec ces deux adolescentes à la fois très liées et différentes, un peu comme le sont dans le spectacle, finalement, l’écriture et la danse, ou l’écrivain et la danseuse, ou Claudia et Marie, ou encore l’écrivain et la chorégraphe.

 

- Comment avez-vous travaillé pour la création de cette lecture dansée ?

 

Il y a eu tout d’abord un travail de découpage du texte, puis directement dans l’espace je lisais, et Claudia improvisait. Il s'agissait, plus que d’illustrer, de sentir les différents états des personnages. Pour Claudia de trouver des différentes « natures » de danse. Ensuite nous nous sommes forgées un langage avec peu d’accessoires choisis, tous pouvant tenir dans un petit sac à dos. Une lampe de poche, des habits, une peau de bête qui n’est pas sans évoquer les doudounes années 70, des meringues, un fil, une aiguille, une craie, une couverture de survie…

 

- Pensez-vous que cette lecture dansée est réussie et que Claudia Gradinger correspond bien au personnage de Léa ?

 

Il y a d’étranges connections entre l’histoire personnelle de Claudia et celle des Inséparables. Rien de directement collé, aucun effet miroir, mais une communauté de cœur et d’expériences. De plus, dans son travail, Claudia est quelqu’un qui fonce, qui se met en risque, qui tente tout avec un charme inouï.

Ensemble, nous avons travaillé à rendre ce texte vivant en choisissant les extraits où les corps des deux adolescentes étaient les plus proches – dans une cabine de photomaton, une tente de camping où elles prennent de l’acide pour la première fois, une chambre à coucher, un studio de passe.

 

Les Inséparables, lecture dansée, impressions...

Les présentations de la lecture dansée sont souvent suivies d’une rencontre avec le public. Nous laissons également à leur disposition un « Livre d’or » dans lequel ils peuvent  consigner leurs impressions. En voici quelques extraits.

Beaucoup d'émotions, bien sûr et beaucoup de densité. J'ai aimé comment la danse a donné corps au texte, et comment le corps présent dans le texte sort du texte pour une nouvelle présence.

Une véritable surprise de vie.

H.A., Creil

 

Ce que je vois dans cette lecture dansée, c’est du théâtre. Ou presque. C’est tout près du théâtre parce que, singulièrement, la danse fait entendre le texte. La chorégraphe fait ici le travail du metteur en scène de théâtre : elle apporte le texte lu jusqu’au spectateur, jusqu’à son ventre. Ou peut être est-ce la danseuse. Mais la chorégraphe est la danseuse. Elle n’illustre pas le texte, elle le fait entendre. Alors on entend. Et comme on entend, on peut regarder la lectrice qui est l’auteure, plongée dans son texte, et aussi la danseuse qui l’accompagne, les deux comédiennes de ce théâtre. On peut les voir, les percevoir.

Denis Lachaud, écrivain, Bordeaux

 

Lecture ou écriture dansée ? Nous avons l’impression que le texte n’est pas encore fini, mais qu’il se construit devant nous à travers les souvenirs relatés. Nous ne sommes plus de simples spectateurs mais plutôt des lecteurs participant à l’élaboration du livre.

Un rapport nouveau avec le texte.

Justine Barbe, étudiante, Bordeaux

 

Moment tout aussi intense que celui ressenti à la lecture. Belle émotion. Magnifique complicité sur scène. Beaucoup de grâce.

Louise, Val de Reuil

 

La sensualité est mise à toutes épreuves ! J'aime.

Loïc, Pornic

 

Mots et danse – chacun pour soi mais aussi pour l'autre avec le troisième.... indispensable le voyeur et lecteur aux grands oreilles qu'est le spectateur.

Anne, Nîmes

 

Merci pour ce spectacle. L'enfance comme métaphore de la danse. Ah oui, la phrase: « La danse comme mouvement d'enfance de la littérature ».

Hervé Corti, Biarritz

 

Enfin du corps à corps dans l'amitié, du texte qui vibre de la tête au pied!

Julie, Montélimar