A ce récit – décousu et beau comme la vie – vient se greffer l’évocation du regretté Edouard Levé que Marie Nimier avait rencontré... Ces pages qui lui sont consacrées constituent des clichés prenant la forme de souvenirs, de rêves, et qui sonnent comme autant d’hommages. Et puis il y a du blanc, comme l’avait noté l’auteur de Suicide dans sa dédicace à Stephen : «Tous les livres s’achèvent de la même façon, toutes les vies de la même façon. Par du blanc».Arnaud Genon, parutions.com, en janvier 2012.
Photo-Photo
Année de sortie: 2010
Éditeur: Gallimard
Votre texte ici
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Documents
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Extraits de presse
Toujours sensible aux cas des autres, ceux pour qui "il y aurait photo", l'auteure prête son imagination à travers une écriture rassurante qui, comme l'évoque le mot redoublé du titre, lui permet de glisser à l'oreille du lecteur l'écho, le crescendo et le decrescendo, de lui faire côtoyer réflexion et différences.Jeanne-Sarah de Larquier, The French review, vol.85, N°3, en janvier 2012.
"Marie Nimier n'est pas du genre à aimer les photos retouchées. Lors d'une séance de prise de vue par Karl Lagerfeld, le grand créateur de la mode lui lance : « Vous avez un sosie ! » (...) Marie Nimier bâtit son récit entre hésitation et jubilation : elle donne à lire l'autoportrait en mouvement d'une femme qui s'expose, pour mieux disparaître dans les blancs d'une enfance blessée. Un petit bijou qui possède l'élégante nonchalance d'une vraie styliste. "E. de B (sortie du Folio, "coup de coeur", Marie-Claire, en janvier 2012.
Marie Nimier nous emmène où elle veut avec en prime une bonne dose d'humour et d'auto-dérision. Un regal et une excellente surprise de la rentrée litteraire.Eliane Girard, Prima, octobre, en janvier 2010.
L'air désinvolte, mais au fond parfaitement sûre d'elle, Marie Nimier nous mène par le bout du nez dans un roman pétillant et savoureux, très agréable à lire pour peu que l'on accepte de se livrer à elle et à sa foisonnante imagination. Un "Photo-Photo" sans bling-bling, un peu zinzin, à voir dare-dare.Lucie Cauwe, Le soir (Belgique) 8 octobre, en janvier 2010.
D'une manière documentaire, Marie Nimier explore l'autofiction, Photo-Photo appartient au genre, abandonnant la douteuse auto- biographie au profit d'une littérature hautement fictionnelle. L'auteur n'a pas à dire la vérité des faits, mais utilise l'intime comme ressource sensible, et a le droit de mentir, d'inventer ou de mettre en place un dispositif donnant à l'existence un contenu aussi immatériel que celui de l'écriture romanesque. La structure de ce roman emprunte explicitement à l'art contemporain, ou plus précisément à la littérature d'artistes, que je différencie ici, par souci de cohérence, des écrivains. Edouard Levé est la figure que l'auteur convoque pour rassembler un itinéraire distribué au hasard.Angie David, La Revue Littéraire, en janvier 2010.
Une belle variation sur le jeu de miroir qui s’instaure entre la réalité et son double littéraireAstrid de Larminat, Le Figaro littéraire, 9 septembre, en janvier 2010.
Sous le regard de Marie Nimier, son modèle de la dernière heure, Karl Lagerfeld a une vie et un corps. C’est une bonne image de marque. Cousue première main.Jean-Claude Lamy, Le midi libre, 3 septembre, en janvier 2010.
Apparemment pas grand-chose… et pourtant ! Le dernier livre de Marie Nimier ne se lâche pas. On se délecte de cette voix amie. (…) La fluidité d’un journal de bord et l’élégante nonchalance des vrais stylistes. Votre texte iciFabienne Pascaud, Télérama, 1er septembre, en janvier 2010.
On l’aura compris, Photo-Photo, livre lumineux et énigmatique, ne se résume pas, ce qui lui confère son charme profond. Les développements sur la photo, l’exhibition, l’émulsion des apparences, ne sont qu’un leurre, comme la légèreté feinte avec laquelle Marie Nimier nous invite dans son récit. Cette composition rhapsodique livre, ici et là, quelques clés : notamment l’évocation d’Edouard Levé, écrivain et photographe, inconsolé des identités perdues ou interchangeables (…)Bernard Fauconnier, Le magazine littéraire, septembre, en janvier 2010.
Photo-Photo est le trépidant récit d'un imprévisible roman en train de s'écrire sous nos yeux. C'est aussi l'autoportrait en mouvement - avec accélérés, marche arrière, chutes - d'une femme qui pose et s'expose, maquillée, devant l'objectif de Karl Lagerfeld pour mieux disparaître dans les blancs énigmatiques d'un dessin d'enfance. L'émotion qu'on éprouve est à la mesure des digressions hilarantes, des parenthèses subtiles et des anecdotes cocasses dont, afin de la dissimuler, elle a émaillé son livre mélancolique. Car, au fond, Marie Nimier est une inconsolable.Jérôme Garcin, Le nouvel observateur, 19 août 2010, en janvier 1970.
Marie Nimier s’interroge : comment les images travestissent la réalité. L’auteure ne surplombe jamais ce qu’elle décrit d’une ironie facile et, telle Alice tombant dans son terrier, elle est prise dans un labyrinthe où des visions en cachent toujours d’autres. Marie Nimier sait tisser les fils du hasard et ne perd jamais l’occasion d’une belle amitié.(...) Trompe-l’œil ou vérité ? C’est tout l’enjeu.Anne Diatkine, Elle, 10 septembre 2010, en janvier 1970.
Comme les pas de certains danseurs ou les gestes de certains acrobates, la délicatesse et la précision d'écriture de Marie Nimier donnent une impression de fausse facilité désarmante, presque douloureuse. Au milieu de certaines phrases fragiles, on a peur que la dentelle se déchire, ce qu'elle ne fait jamais. (...)Evidemment, pour que fonctionne ce style de littérature du détail et de l'imperceptible basculement d'une réalité dans une autre, un travail minutieux est nécessaire. Conte merveilleux en habits de tous les jours, Photo-Photo ne laisse rien au hasard. La fausse négligence tient lieu de véritable élégance. Ecrivain reconnue, Prix Médicis pour La Reine du silence (Gallimard, 2004), Marie Nimier possède un savoir-faire incontestable en plus d'un remarquable talent de plume. Une notice de sirop pour la toux réécrite par elle aurait des airs de poème et se lirait avec délices. Loin d'être creux ou superficiel, ce texte-là donne parfois l'impression de jouer avec très peu de choses. Et pourtant, cela marche : il y a de la littérature à toutes les pages. A certains moments formidablement diluée, mais ne chipotons pas. (...) A sa façon, ce livre est une leçon de style et de composition. De manière plus problématique, en revanche, en glissant de manière si virtuose et à l'occasion voluptueuse entre les personnages, les fragments de vie et les éclats de lumière, Marie Nimier ne se laisse pas le temps d'autre chose. Quelques personnages sont très réussis, d'autres, à peines esquissés, laissent une trace floue qui rend l'ensemble vaporeux. Si la littérature n'est pas une affaire de risques, Photo-Photo n'en reste pas moins un texte qui n'en prend pas beaucoup. Un livre parmi d'autres de Marie Nimier, sans doute. Mais comme on se refuse à interrompre sa lecture, on s'en contente. C'est l'avantage des vrais écrivains. Il leur suffit de peu de choses.Nils C. Ahl, Le monde des livres, 9 septembre 2010, en janvier 1970.
Marie Nimier dynamite l'autofiction avec une douce insolence, elle évite tout égotisme, le je devenant une autre qui décrit les délices d'une vie attachante, colorée et accidentée. On est sous le charme malin de cette merveille.Bernard Babkine, Madame Figaro, 28 août 2010, en janvier 1970.
Avec son écriture sensible, douce et veloutée, Marie Nimier brouille les pistes, fait mine d’avancer à cloche-pied. Avec elle, on perd l’équilibre, on tangue, on rit (souvent). Puis tous les éléments s’assemblent comme par magie pour nous livrer un très subtil roman. Un texte où fiction et réalité se mêlent pour toucher du bout des doigts l’acte de la création littéraire, tout en dessinant les contours d’une femme fragile, sensible. Un livre original par son sujet, brillamment construit, drôle et émouvant de bout en bout.Isabelle Courty, Le Figaro magazine, 27 août 2010, en janvier 1970.
On était déjà familière de Karl le créateur, Karl le photographe. Karl le mondain excentrique. Karl le philosophe Karl le porteur de mitaines et lunettes de soleil même quand il pleut Karl lhomme qui a su perdre trente kilos en trois semaines II ne manquait plus au gourou de la mode que d être érigé en muse litteraire, et voila qui est fait, avec Photo-Photo, nouveau roman réussi de Marie Nimier A partir d un shootmg d'écrivains réalise par Karl Lagerfeld, Photo- Photo raconte les tribulations d'une romancière lancée sur les traces d une retraitée chanelophile, puis de son sosie installe a Baden- Baden Un autoportrait en creux légèrement burlesque Auteure déjà d une dizaine de romans, de livres pour enfants, et même de chansons (pour Juliette Greco Eddy Mitchell ), Marie Nimier y fait certes du dieu des podiums une figure charismatique mais aussi un parfait personnage de satire socialeEmily Barnett, Grazia, 20 août 2010, en janvier 1970.
Marie Nimier tire les fils d’une réflexion sur la représentation de soi, le regard. Sur le processus de l’écriture aussi. (…) L’un des axes de ce livre très séduisant, qui avec sa fausse désinvolture, son humour détaché, se situe parmi les livres les plus réussis de la romancière, dans la veine de La nouvelle pornographie (Gallimard 2000) est la rencontre inattendue du « Roi de la mode » et de la « Reine du silence » (prix Médicis 2004). (…) Photo-Photo, c’est un fond mélancolique enveloppé dans une forme souple. Doux amer. C’est tricoté avec des mailles lâches pourtant ce n’est pas informe, ça tient. Ça avance plutôt. Ça a l’air décousu mais tout est relié avec une étonnante fluidité d’enchaînement.Véronique Rossignol, Livre Hebdo, 11 juin 2010, en janvier 1970.