Marie Nimier

La Girafe

La Girafe

Année de sortie: 1987

Éditeur: Gallimard

La Girafe figure sur la liste du prix Goncourt, parmi les 3 derniers finalistes. Et dans la sélection FOLIO du coffret Marie Nimier

4ème de couverture :
Je n'ai aimé qu'un seul être au monde, et je l'ai tué.
Elle s'appelait Hedwige. Son squelette est exposé au Muséum d'histoire naturelle. Des milliers d'enfants passent devant lui chaque année. J'ignore tout de l'enquête qui suivit sa mort. Il me semble que personne ne se douta de rien. L'analyse des viscères ne révéla aucune trace suspecte, peut-être n'y eut-il simplement pas d'enquête. Trop heureuse de trouver un sujet en parfaite condition physique, la science aura récupéré le corps et étouffé l'affaire..."
Ainsi commence le plus insolite des romans d'amour. Mais qui est Hedwige ?

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Extraits de presse

Une poignante histoire d'amour entre un homme et un animal.
L'homme peut être le meilleur ami d'un animal, le nourrir, en prendre soin, lui procurer chaleur et sécurité et tendresse mais il peut malheureusement aussi être son pire ennemi parfois...
Nous suivrons ici toute l'histoire d'une girafe, de sa naissance en Afrique à sa rencontre décisive avec un jeune soigneur passionné dans un zoo, des années plus tard.
Cette histoire de girafe m'a vraiment bouleversée, j'ai dû la relire deux ou trois fois, avec toujours la même émotion. 

 

Pamplemousse, Babelio, en octobre 1987.
L’enchantement et la cocasserie se livrent un combat singulier, au terme duquel l’enchantement est cocasse et la cocasserie enchantée. Marie Nimier lutine la grâce farfelue en maîtresse femme. Mieux vaut la lire que la psychanalyser. On ne la couchera sur le divan qu’après l’avoir bien lue.
Pol Vandromme, Pourquoi pas ? (Belgique), en janvier 1970.
A finalist for the prestigious Prix Goncourt, The Giraffe is an extraordinary book in many ways. Despite its dark humour and decided quirkiness, it's a serious and discerning work that offers fresh insight into the old psychic quagmire of social alienation, sexual confusion and erotic obsession. But what's most remarkable about Nimier's novel is the way it transcends its own absurdity and evokes sympathy for its miscreant protagonist.
, The Boston Phoenix, en janvier 1970.
Childhood feelings of abandonment manifest themselves in many adult disorders : in this literate and profoundly perverse novel, a lonely man becomes obsessed with an animal over wich he has complete control. His monologue is at once disarmingly funny, pathetic and sinister.
, Publishers weekly (New York), en janvier 1970.
A word-feast of a tale, told at the breathlessly unstoppable pace of a beckett novel.
, The Kirkus Reviews (New York), en janvier 1970.
Dark and brutal, this book is nonetheless so rich in its images, so dry in its humour and so acute in its perceptions that it is, quite simply, poetry.
, Everywoman (London), en janvier 1970.
It would be all too easy to convieniently package this book "sexuel pervert gets just what he deserves". That however would miss the point entirely. This little gem of a book is so much more than a voyeuristic trip into the mind of a sexual deviant.
, Weekly Journal (London), en janvier 1970.
Joseph, in short, is a misfit, but as a zoo-keeper, living at the edge of both the human and animal worlds, he is in an ideal position to comment on the vanities and absurdities of human aspirations. Readers should be warned - a visit to the zoo will never be quite the same again.
, The European, en janvier 1970.
How to resist a novel that begins, "The only being in this world I ever loved, I killed" ? This licentious fable has the stuff of a made-for-TV movie : obsessive passion, doomed love, jealousy, murder. The added twist is that these lovers are of different species.
, Word (United States), en janvier 1970.
On croit aux premières pages du roman entrer dans une histoire attendrissante et cocasse ; puis très vite, une gène rôde, une cruauté inattendue irrigue certaines scènes, éclaire le récit d’une lumière noire, sensuelle, trouble. Il faut bien se rendre à l’évidence : Marie Nimier nous entraîne ailleurs, vite, et dans un violent vertige.
François Nourrissier, Le Figaro, en janvier 1970.
C’est une fable sans morale, joyeusement malsaine, et qui s’enfonce dans le fabuleux comme un gamin dans ses lunes. Joli coup de culot d’un écrivain à la plume froide et à la tête chaude.
Renaud Matignon, Le Figaro littéraire, en janvier 1970.
L’intrigue étonne : intéressante, bien maîtrisée et d’une parfaite lisibilité. La trame, tendue d’un suspense habilement mené, se double d’une imagination fertile, celle d’un auteur fécond. Roman psychologique qui ôte l’envie de psychologiser, il se lit de bout en bout avec délectation.
Patricia Serex, 24 heures (Suisse), en janvier 1970.
« La Girafe » de Marie Nimier est sans doute le roman le plus romantique de la saison. À moins qu’il ne soit le plus saugrenu. L’histoire ô combien tragique d’un amour interdit qui ne peut se dénouer que dans la mort. Ou encore une variation grimaçante sur les émois zoophiliques d’un adolescent amoureux d’un girafe. En somme le roman de l’innocence. Ou de la perversité.
Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur, en janvier 1970.
L’écriture sobre et délicate de Marie Nimier distille un charme ambigu et fait de ce livre, qui allie avec bonheur la fantaisie et les documents historiques, un conte cruel pour adultes que l’auteur voit comme de grands enfants passablement faisandés et tordus. Un roman d’amour insolite.
Anne Pourillou-Journiac, Sud-Est, en janvier 1970.
Bourré d’humour, ce roman. Bourré de talent. Sortant de l’ordinaire et construit sur l’imaginaire le plus débridé. Ça c’est de la fiction, de la vraie (me disais-je). Ecrite au scalpel bien aiguisé et une jubilation qui fait plaisir à lire. Un roman acide, diabolique, jouant continuellement avec le malaise, comme le récit d’une folie : féroce.
Jacques Folch-Ribas, La Presse (Montréal), en janvier 1970.
Marie Nimier a trente ans : sa maturité, son humour, son imagination, son sens de l’observation et surtout, surtout sa connaissance aigue de la misère sexuelle masculine sont surprenants, venant d’une jeune femme.
Jean-Claude Vannier, Le Journal littéraire, en janvier 1970.
Si vous n’avez pas envie de lire « La girafe » c’est que vous êtes un incorrigible terre-à-terre. Alors Marie Nimier ne peut rien pour vous. Mais si vous n’aimez guère « la vie comme elle vient », si vous vous sentez menacé d’engourdissement par l’automne subtil et glacial, on peut vous prescrire un bon médicament : La Girafe. Josyane Savigneau, LE MONDE
Josyane Savigneau, Le Monde, en janvier 1970.
La folie est boule de neige, avalanche, les meurtres s’enchaînent, Paris brûle, vous raconterai-je l’intrigue ? Il y a tout dans ce roman pour en faire un best-seller, et pour une fois ce serait un bon best-seller. Car le talent de l’auteur est ample, et son imagination riche, et son sourire grinçant.
Michèle Bernstein, Libération, en janvier 1970.

Traductions