Marie Nimier

L'Hypnotisme à la portée de tous

L'Hypnotisme à la portée de tous

Année de sortie: 1992

Éditeur: Gallimard

Ce roman figure sur les listes du Goncourt et du Fémina 1992. On le retrouve dans le coffret FOLIO.

4ème de couverture
Le manuel abordait un sujet qui me laissa sans voix. Il s'agissait d'apprendre à endormir un canari. L'oiseau, par la seule puissance de mon fluide magnétique, devait tomber en état de rigidité cataleptique.À défaut de canari, je m'exerçai tout l'été sur mes parents, puis sur une perruche vert émeraude que je plaçai, selon les indications du traité, dans un bocal à cornichons. Je la fixai sans cligner des yeux. Elle tourna une dizaine de fois sur elle-même avant de s'immobiliser, le bec collé contre la paroi de verre.Forte de ce premier succès, je me mis à hypnotiser tout ce qui bougeait autour de moi».Le destin de la jeune Cora bascule le jour où elle découvre un traité d'hypnose. Son oncle qu'elle adore, son professeur de gymnastique, les clients du téléphone rose, un éditeur, un coureur cycliste et surtout Katz, le Roi de l'Hypnose, compléteront son éducation sentimentale. 

Ce roman a été porté au cinéma par Irène Jouannet sous le titre Dormez je le veux (sortie 1998), avec Féodor Atkine, Céline Milliat-Baumgartner, François Berléand, Catherine Frot. Scénario : Irène Jouannet, Gilles Taurand et Marie Nimier.

 

 

Pour ce roman, l'autrice a bénéficié d'une aide à la création littéraire du Conseil général du Val de Marne. Sa sortie a été accompagnée par la publication en août 1992 d'un numéro spécial de la série "Ecrire en Val de Marne", avec un texte de Gérard Guégan en guise d'ouverture. Les photographies et illustrations sont de Franck David.

 

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Extraits de presse

Marie Nimier est une romancière intrépide et pleine d'imagination. Sa grande qualité est de se renouveler de livre en livre, d'aborder des sujets toujours différents, de savoir se déplacer avec une totale aisance dans un univers parfaitement déboussolé, inquiétant, saturé d'une perversité enfantine, cruelle, protestant à peine de son innocence, un monde qui semble être la doublure folle du nôtre, l'apparemment raisonnable.
Michel Braudeau, Le Monde, en janvier 1970.
Le monde selon Marie Nimier ne serait rien sans le langage. Au commencement était le Livre, fut-il un traité d'hypnotisme, lequel bouleverse la vie de l'héroïne, gouverne ses amours, la fait devenir ce qu'elle doit être.
Vincent Landel , Le Magazine littéraire, en janvier 1970.
Cette "éducation sentimentale" - car c'en est une - est d'une saveur cocasse, d'un style plein de trouvailles, d'audaces inattendues, de provocations. Marie Nimier a le secret des sujets singuliers et l'art de les traiter singulièrement.
François Nourissier, Le Figaro magazine, en janvier 1970.
Le rire, propre de l'homme, n'est pas toujours celui des écrivains, surtout de ceux qui se croient drôles : heureusement il y a Marie Nimier.
Michèle Bernstein, Libération, en janvier 1970.
Hélas, trop souvent le sourire vire à la grimace. Les qualités réelles que l'on se plaît à reconnaître à Marie Nimier se trouvent une fois encore altérées par un parti pris délibéré de méchanceté mesquine et de laideur sournoise. C'était le cas déjà dans son précèdent livre, Anatomie d'un Choeur. Quant à La Girafe, on en a dit à l'époque tout le mal que l'on pensait.
A. M. Pirard , La Cité (Belgique), en janvier 1970.
La politesse de Marie Nimier n'impose jamais de jugements tranchés ni de personnages monolithiques, et loin de tout manichéisme s'interroge de façon grave ou gaie sur ce qui plonge le monde dans une solitude effrénée. Le lecteur finira ce roman le coeur heureux et s'en repartira en se disant que décidément Marie Nimier possède en plus de ses qualités d'écriture ce don rare d'apparaître par son humanisme discret, comme une amie que l'on connaît depuis longtemps, même si on ne l'a jamais croisée.
Maxime Romain, La Marseillaise, en janvier 1970.
Peu d'écrivains savent parler à ce qu'il reste en nous d'enchantable. Quand on en trouve un, le bonheur n'est pas loin. Voilà pourquoi il ne faut pas rater ce roman de Marie Nimier. Laissant avec élégance dans son filigrane la parabole qui le sous-tend, elle a su en faire un livre tout à la fois tendre et caustique, embobelinant.
Pierre Canavaggio , Lu, en janvier 1970.
Ce livre est pimpant, allègre, acidulé, plus audacieux qu'il n'y paraît. Il s'insurge, sans en avoir l'air, contre le vécu et le vérisme. L'imaginaire s'y développe avec aisance et piquant.
Alain Bosquet , Le Quotidien, en janvier 1970.
Les risques d'assoupissement, malgré le sujet, s'avèrent nuls : Marie Nimier possède le rare double don du tact glacé et de la fantaisie torride.
Laurent Nicolet , Le Nouveau Quotidien (Suisse), en janvier 1970.
Qu'a-t-elle deviné cette intrépide Cora de la vie et de la mort, des êtres et des choses, en plongeant au plus profond de ce sommeil hypnotique qui permet toutes les échappées ? Qu'il est difficile d'être grand, de vieillir, qu'il n'est de liberté que dans le désir d'être libre, qu'il n'est d'apaisement que dans les mots.
Michèle Gazier , Télérama, en janvier 1970.

Traductions