Marie Nimier

Noël revient tous les ans / Another year, another Christmas

Année de sortie: 2014

Éditeur: Actes Sud papiers

Ce n'est pas un, mais huit Noël qui défilent sous nos yeux. Chaque fois à un moment différent de la soirée. Année après année, façon cœur de palmier, on en rajoute une couche. La mère, le fils et l’amie du fils (tour à tour Patricia, Nathalie, Catherine, ou Nat, Pat, Cat, si l’on veut) fêtent ensemble le réveillon. Enfin ensemble, c’est à voir. Aux yeux de la mère, toutes ces filles se ressemblent et ressemblent à sa fille, sa fille qui n’est pas là. Ce qui lui est arrivé ? Mystère. Les absents sont très forts pour s’installer au centre des conversations de Noël… C’est drôle pendant longtemps, et puis ce n’est plus drôle.

Mise en scène 2014 / 2015 Karelle Prugnaud, Théâtre du Rond-Point, Paris. Puis en tournée (Rose des vents, Lille, Grand T, Nantes)
Avec Marie-Chritine Orry, Félicité Chaton et Pierre Grammont,

Ce texte a également été mis en ondes pour France Culture par Laure Egoroff. Première diffusion le 20-04-2013
Avec :
Eric Herson-Macarel : le narrateur
Marie-Christine Orry : la mère, Minou
Eric Charon : le fils, Thomas
Laure Calamy : l’amie, l’infirmière
Musiques originales : Romuald Tual
Écouter le podcast

Ce texte est traduit en anglais par Peter Schulman. Il a obtenu l'aide du Fond SACD de traduction et sera présenté en oct-nov 2016 à New York (Haberdasher Theatre)

Extraits de presse

Pour dire Noël qui n’est pas que réjouissances, Marie Nimier n’a pas son pareil. Alors que l’auteure répète la même scène, son écriture a des accents, irrévérencieux, d’authenticité et ses dialogues font mouche. À la phrase blasée répond le propos acerbe et, par poussées subversives, c’est comme si chaque protagoniste se dotait d’une voix off pour commenter un tableau « familial » qui soudain prendrait le risque de devenir trop convenu… Tableau où manque le père, on ne sait s’il est encore de ce monde, et aussi la fille, qu’on ne voit plus. On ne saura exactement pourquoi, tensions, rupture majeure, elle est depuis longtemps hors du cadre familial. D’elle, l’absente, la mère parle longuement, entre médisances fulgurantes et francs regrets. Mais jamais les Noël de Marie Nimier ne fondent en larmes, rien ne pèse, hormis les estomacs, l’humour vachard et l’hystérie ébouriffent le pathos qui souvent transpire quand les fêtes forcent les retrouvailles familiales. Voilà en tout cas un texte qui donne envie de faire retour sur le travail romanesque de Marie Nimier.
Aude Brédy, Blog : Qui va là ?, en janvier 2015.
En dix séquences Marie Nimier parvient à installer progressivement une atmosphère étrange autour de cette réunion familiale en apparence banale. Quelques répliques dissonantes distillent ça et là les prémices d’un malaise ambiant. Au delà des sourires et des politesses de rigueur grondent les rancœurs et les non-dits. Au fil des scènes et donc des ans, on découvre petit à petit la nature des tensions entre le fils et la mère. L’histoire familiale se révèle par touches, auréolant les conversations de mystère et nourrissant un crescendo saisissant. Noël perd son aspect festif et devient année après année un évènement synonyme d’angoisse, une date que l’on redoute tant le face-à-face entre la mère et son fils est douloureux. Un texte fascinant disponible chez Actes Sud papiers ! - See more at: http://www.xn--thatres-cya.com/articles/actes-sud-papiers-un-nouveau-texte-de-marie-nimier-noel-revient-tous-les-ans/#sthash.VOouxqUR.dpuf
Audrey Jean, Blog Théâtres.com, en janvier 2015.
La langue est mordante, drôle, méchante, noire, pour raconter tous les dérapages possibles lors d'un rituel devenu douloureux : le cadeau qui ne fait pas plaisir, l'impossible bûche, l'arme du fils, l'étrangère de la famille, méprisée, les jalousies qui se répètent, la présence des morts et puis la dispute qui éclate, incontrôlable. « Noël a ce mystérieux pouvoir de réitération Pas de répétition, non, de réitération, c'est ce mot qui me viendra à l'esprit » confie l'amie. Impossible donc d'en réchapper. Même par un voyage dans le désert. Jusqu'à la mort avec sa petite guirlande sur le mur de l'hôpital. Une pièce de facture simple, efficace et plutôt classique qui nous rappelle combien la magie de Noel peine a exister aujourd'hui à l'image de notre monde désenchanté. Une pièce où les boules multicolores se transforment en hérissons vivants, suspendus aux branches par de petits harnais en macramé bien serrés et où le père Noël n'existe définitivement plus.  
Laurene Cazaux, Le matricule des anges, en janvier 2015.
Un reportage sur la pièce, critique, interview et extraits. C'est ici !
Guy Registe, Radio Bleue, en janvier 2015.
Marie Nimier aime la scène. À la fois en tant que spectatrice et en tant qu'auteure. Sa dernière pièce, elle l'a écrite pour la comédienne Marie-Christine Orry "Il existait une forme courte de ce texte dont elle a fait une lecture. Ce fut un vrai coup de foudre et j'ai eu envie de lui offrir une version longue pour donner à entendre, parfois dans une même phrase, sa drôlerie et ses larmes rentrées".
Emilie Grngeray, M le magazine du Monde, en janvier 2014.
Présentation de la pièce en anglais, sur le site de la SACD Extraits en anglais
Sabine Bossan, Actes du théâtre, en janvier 2014.