Marie Nimier

Et puis je baise

Lucrèce Sassella - Et puis je baise

Année de sortie: 2017

Musique de: Antoine Sahler

Chanson écrite pour le spectacle autour d'Edouard Levé, Autoportrait.

« Le plus beau jour de ma vie est peut être passé… » Chaque phrase d’Autoportrait d’Édouard Levé peut inspirer une chanson, c’est ce que la chanteuse Lucrèce Sassella a ressenti et orchestré depuis que Marie Nimier lui a fait découvrir ce livre. Dans son premier album « 22 ans » figurait déjà une chanson inspirée par cette dernière phrase du livre. Elle propose à des auteurs-compositeurs venant d’horizons très différents d’écrire chacun une chanson à partir du livre (Barbara Carlotti, Kent, Marie Nimier, Céline Ollivier…). Première étape de la création de son spectacle musical, elle sera accompagnée sur scène par Céline Ollivier à la guitare. Entourée des textes d’Édouard Levé, la chanteuse nous offre autant d’autoportraits de l’auteur, en esquissant peut-être aussi le sien… ou le nôtre. Le mardi 19 décembre 2017 à la Maison de la poésie - Scène littéraire.

Et puis je baise
Paroles : Marie Nimier / Musique Antoine Sahler

Quand je traîne ma peau, que la vie m’insupporte
Je descends deux trois marches et je pousse une porte
Un p’tit air de guinguette couché sous les dorures
En plein’ après-midi, une odeur de saumure

Au vestiaire je dépose et ma tête et mon cœur
Pour reprendre de la bête les poils et la vigueurUn coup d’œil dans la glace, mais c’est qui ce garçon
Cet homme un peu trop grand qu’on appelle par mon nom

Parce que la vie c’est lourd
Parce que la vie ça pèse
Je baise, je baise, je baise, je baise
Je baise et je re-baise

 Je plonge dans les corps pour noyer mon malaise
Comme un linge mouillé sur un tas de terre glaise
J’épouse les rondeurs et mes fractures s’effacent
C’est comme de l’écriture qui laiss’rait pas de trace

À chaque coup de rein je perds un point d’angoisse
Je relâche les freins et je gagne en audace
J’explose le compteur, je ne suis plus personne
Qu’un conducteur furieux, qu’un conard qui klaxonne

REFRAIN

Quand je traîne ma peau, que la vie m’insupporte
Au vestiaire je dépose
Mes chaussettes et mon coeur