Je suis un homme

Je suis un homme

Date de sortie : 2013

Editeur : Gallimard

Extraits de Presse

Le titre de Marie Nimier, "Je suis un homme", dit les choses de la bonne manière, c'est-à-dire de manière trompeuse. Alexis, le narrateur, passera le livre à hésiter sur sa place, en particulier celle qu'il occupe auprès de Zoé, qui deviendra sa femme, et de Delphine, qu'il croyait être la femme de sa vie. Que manigancent-elles dans leur effrayant entre-soi ? (...) "Je suis un homme", roman ample, chatoyant, multiplie les pistes. La vie d'Alexis défile selon ses propres lois, dont l'auteur sait rendre avec beaucoup de charme les hasards et les voltes, l'imprévisible spontanéité. Un homme ? Cet être inachevé que l'amour, en le laminant, accomplit.Florent Georgesco in Le Monde des livres, 4 janvier, 2013
Haletante, précise, corrosive, l'écriture de Marie Nimier colle au tourbillon émotionnel de cet homme qui se (dé)construit sous nos yeux et dévoile - avec une autodérision jubilatoire - ses fêlures les plus intimes. Françoise Sagan ironisait en disant : « Un homme fort ? Vous parlez musculature ? » Marie Nimier acquiesce et renchérit en livrant, dans un tour de force verbal, le portrait en mouvement d'un homme que l'on aimerait gifler et serrer dans nos bras une seconde après.Isabelle Courty in Le Figaro magazine, 2013
Une femme écrivain s'offre le plaisir de se mettre dans la peau d'un homme, et d'écrire, ainsi métamorphosée, un texte à la première personne Pas n'importe quel écrivain : Marie Nimier, avec son génie de l'analyse et de la description des comportements humains. Les lectrices et lecteurs, soucieux de comprendre comment fonctionne l'autre moitié de l'humanité, trouveront là un fascinant grain a moudre Marianne Dubertret in La Vie, 2013
Marie Nimier s'est mise dans la peau d'un homme : cette méthode romanesque, également prisée par Régis Jauffret qui n'aime rien tant que se mettre dans la peau des femmes, donne sans conteste le meilleur roman de l'auteur de La Reine du Silence. Le plus drôle surtout (l'humour est évidemment ce qui prime sur tout le reste en littérature; l'esprit de sérieux est contraire au roman).Tout sonne juste dans Je suis un homme. (...) Grand enfants, que les mâles ? Oublier l'enfance, mais l'enfance ne nous oublie pas : elle nous poursuit, se proclame en nous, produit en nous de la mort. Dernière inscrite sur la liste des voyageurs de l'Autre sexe, Marie Nimier nous invite au plus curieux des spectacles : celui de la vérité. À regarder en face avec modération.Yann Moix in Le Figaro littéraire, 2013
Nul doute qu’avec ce roman malin, savoureux, amusant, (dé)culotté et inspiré, Marie Nimier va agacer les hommes et réjouir les femmes. Alexis a tous les défauts des types inconstants, champions de slalom. Et, comme il faut une morale à tout, Nimier en trouve une, joyeusement acide. Bravo ! in Le Parisien, 2013
À l'heure où l'on ne parle que d'égalité des sexes, de parité, Marie Nimier met les pieds dans le plat : non, les hommes et les femmes ne sont pas pareils, oui, ils pensent, et voient, et même parlent différemment. En se mettant dans la peau d'Alexis Leriche, mâle sexué sans être caricatural, désagréable sans pour autant être mauvais, qui entend tout mais ne comprend pas grand-chose, elle brosse, dans un vrai langage de mec doublé d'une acuité toute féminine, le portrait d'un macho... dans le bon sens du terme ! in MadameFigaro, 8 février, 2013
"Je suis un homme" n'est pas la reprise d'une chanson de Michel Polnareff ni une simple performance littéraire. Ce roman à la première personne balance entre la farce, le tragique et la réflexion sur la nature et le genre. L'écriture épouse le rythme d'une tonitruante journée à la foire : accélérée comme un jeu de chamboule-tout, gourmande comme une barbe à papa et tournoyante comme le grand huit qui prend son temps pour monter puis dégringole jusqu'au vertige. Marie Nimier change de perspective littéraire à chacun de ses livres : point de vue féminin dans Sirène, autobiographie détournée dans La Reine du silence et La Nouvelle Pornographie. Originale, elle pousse le bouchon le plus loin possible, déplace et décale le point de vue. Avec ce récit fracassant, elle gagne son pari : plonger dans la schizophrénie et dresser l'inventaire des faiblesses de son héros sans le rendre antipathique. Alexis est juste un type qui a mal commencé et qui, du coup, ne pourra pas bien finir... Christine Ferniot in Télérama n°3286