La confusion

La confusion

Date de sortie : 2011

Editeur : Actes Sud Papiers

Pièce pour 2 personnages dans sa version pour la scène, 3 personnages dans sa version radiophonique.
Lectures publiques à l'Ogre à plumes, au Marathon des mots et à Théâtre ouvert dans sa forme à trois personnages. Enregistré pour France Culture dans une réalisation de Christine Bernard Sugy avec avec Agnès Sourdillon, Éric Caravaca et Marie Nimier.
Représentations au Grand T de Nantes puis au Théâtre du Rond-Point, puis à Dieppe dans une mise en scène de Karelle Prugnaud (saison 2011-2012) avec Hélène Patarot dans le rôle de Sandra.
Tournée en 2013, avec Karelle Prugnaud dans le rôle de Sandra.


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Quelques images des répétitions



Extrait de presse

http://laconfusion.canalblog.com

Une critique du spectacle mis en scène par Karelle Prugnaud

"La Confusion" a été traduit et joué en Italie et en Turquie (Compagnie Didascalie, septembre 2012). Une traduction en langue allemande par Lisa Wegener est en cours.

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Extraits de Presse

Théâtre-performance singulier, efficace et profond, La Confusion court sur la relation ambigüe d’une femme et de son demi-frère dans un univers baigné d’esthétique japonaise contemporaine. Un spectacle qui, si besoin était, prouve qu’en l’hybridation des genres et des cultures se tient un puissant moteur de la créativité. Légende : La Confusion entre poupées et molosses Crédit photo : Giovanni Cittadini Cesi Elles n’en sont pas à leur coup d’essai. Marie Nimier, écrivaine, et Karelle Prugnaud, metteure en scène, ont déjà investi ensemble la Halle aux poissons du Havre, un souterrain d’Evreux et le sous-sol des Galeries Lafayette de Rouen avec des performances originales concoctées pour la mortelle Grande Veillée du festival d’Automne en Normandie. Retour en salle n’entraîne pas retour au sage, puisque la première pièce jamais écrite par Nimier, de facture plutôt traditionnelle, plonge dans l’univers si particulier de Prugnaud, mélange de kawai, esthétique jeuniste kitsch tendance peluches multicolores venue du Japon, et d’hentai, courant nippon également, avec bizarreries à connotation sexuelle, entre mangas, transformisme et sado-masochisme.(...)Le temps d’une lessive, il est question d’amour, de désir, d’absolu, de pulsions, de normes et d’anormalité, de la difficulté à rester debout, à vivre, grâce au mariage d’un texte parfois bouleversant – le monologue final à travers le hublot de la machine à laver - et d’un univers éloquent et à l’indéniable singularité.Eric Demey in La Terrasse, 2012
Sandra est entière, vraie, lucide, mais aussi paradoxale, imaginaire, impossible. Elle aime comme chacun une figure inaccessible, elle aime un visage qui se dérobe.Un Simon qui ment et dit la vérité tout à la fois. Et autour de ça un univers domestique vu comme jamais, un univers domestique mental, une machine à laver qui tourne, un chien immobile, une fenêtre insupportable, autant d'éléments qui recomposent l'histoire et le sentiment, autant d'éléments strictement réalistes qui font pourtant exploser le cadre. La grande force de La Confusion tient dans cette façon d'investir par la syntaxe du théâtre même la ligne d'une histoire, d'une vie, venir par la représentation contester l'univoque, l'apparent. Le mot, le langage, le verbe lui-même dont le théâtre est sans doute le territoire privilégié deviennent ainsi le décor et la chair véritables. Tout se passe dans les mots, toujours, dans leur sens, double parfois, incertain souvent, mais porteur de tout ce que nous sommes. Marie Nimier parvient à faire de ce travail du langage qui lui est propre un formidable procédé théâtral qui inscrit les émotions, l'histoire, les choses, les corps mêmes dans le décalage dramatique, et ce dans tous les sens du terme.Thierry Illouz in Publication(s) n°16, 2012